Le marrube

Paracelse, médecin suisse et philosophe de la nature (1493-1541), qualifiait en son temps le marrube de «médecin des poumons». Une appellation pertinente pour le marrube qui, grâce à ses propriétés expectorantes, était solidement ancré dans la médecine populaire pour soigner les rhumes. Le marrube a été élu plante médicinale de l’année en 2018. Une distinction qui a redonné toute l’attention qu’elle mérite à cette plante médicinale devenue rare.

Le marrube (Marrubium vulgare) est une plante vivace. Il peut atteindre entre 20 et 60 cm de hauteur et possède une tige carrée sur laquelle poussent des feuilles duveteuses. Les fleurs blanches sont regroupées en inflorescences denses, quasiment sphériques, près de la tige, à la base des feuilles. Le marrube appartient à la famille des Lamiacées. Le marrube est une plante originaire du bassin méditerranéen. En Suisse, cette plante est rare. Elle pousse plutôt dans des endroits protégés, sur des éboulis, au bord des chemins, sur des terrains en friche et le long des murs.

Le marrube est une plante très amère, ce que suggère son nom latin «Marrubium vulgare». Ce dernier viendrait de l’hébreu «mar» qui signifie amer et «rob» qui veut dire beaucoup. Les substances amères du marrube stimulent les glandes digestives et permettent de fluidifier les mucosités épaisses. Les substances végétales contenues dans le marrube facilitent l’expectoration du mucus bronchique épais.

En médecine populaire traditionnelle, on utilise le marrube depuis très longtemps pour soigner les toux provoquées par un rhume et accompagnées d’une forte sécrétion de mucus. On l’emploie également en cas de troubles digestifs légers comme les ballonnements et la perte d’appétit.