L’histoire des produits Salus

Très tôt, le Dr Otto Greither a fait le constat suivant: «On oublie trop facilement que nous ne vivons pas de ce que nous mangeons, mais seulement de ce que nous digérons réellement.» 

Le Dr Otto Greither était un homme curieux et avide de connaissances. Après avoir obtenu son doctorat en 1896, il a étudié la neurologie, la médecine vétérinaire et la médecine dentaire. «Cela m’a conduit à réaliser l’importance d’une alimentation naturelle et d’une utilisation correcte des dents lors de la mastication des aliments pour prévenir les innombrables maladies qui trouvent leur origine dans la digestion et les intestins.»

À 30 ans, le Dr Otto Greither est tombé malade. «Je suis devenu nerveux et souffrais de faiblesse physique [...]. Je me sentais terriblement mal et, avec une faiblesse persistante, je ne pouvais me rétablir que lentement.» Son état de santé s’est détérioré et il a dû subir une opération du ventre. Cependant, lors des préparatifs de l’opération, un petit miracle s’est produit, car les lavements à l’eau ont éliminé les troubles.

Mais peu de temps après, la maladie est revenue et l’a cloué au lit. Il en a conclu qu’il devait y avoir un lien entre son régime alimentaire, sa digestion insuffisante et son mauvais état de santé.

Le terme «Lebensreform» (réforme de la vie) est apparu pour la première fois dans les années 1890, à l’époque de l’industrialisation. Les gens s’étaient alors détournés de la nature pour venir travailler en ville dans les usines. Le but de la Lebensreform était de s’opposer aux abus sociaux et à l’urbanisation générale. Elle avait de nombreux synonymes: on l’appelait aussi «mode de vie naturel», «art de vivre de manière saine et raisonnable» ou encore «diététique». Le végétarisme, la naturopathie et le naturisme étaient au cœur de ce mouvement.

Cette époque a également donné naissance aux aliments complets et au muesli. Les agriculteurs Vinzenz Priessnitz (1799-1851) et Johann Schroth (1798-1856) ainsi que le pasteur Sebastian Kneipp (1821-1897) étaient de célèbres représentants de la naturopathie. Les produits des réformateurs ont été proposés à la vente pour la première fois par le commerçant berlinois Carl Braun (1858-1943), dans un espace séparé. C’est ainsi qu’est né l’ancêtre des magasins diététiques: en 1887, il a ouvert un magasin à la gare de Potsdam à Berlin, qu’il a appelé «Gesundheitszentrale» (centrale de santé).

Salus fait partie de la Lebensreform depuis 100 ans et est un partenaire fiable des magasins diététiques. L’entreprise s’est développée en même temps que le réseau de magasins diététiques qui s’est étendu à toute l’Allemagne. Aujourd’hui, Salus est l’un des fabricants les plus respectés de produits diététiques, de produits biologiques, de compléments alimentaires et de remèdes naturels.

«La qualité est ce qu’il y a de plus important», Otto Greither en était convaincu. Avec l’aide du pharmacien Heinz Schilcher, un laboratoire interne a été créé chez Salus en 1962. Heinz Schilcher a posé de nouveaux jalons avec ses critères de pureté pour les plantes. En 1963, il a utilisé pour la première fois le test de la mouche pour détecter les pesticides. Pour déterminer la pureté des échantillons de plantes, il a développé des chromatogrammes sur couche mince, des chromatogrammes à empreintes digitales et d’autres tests de qualité.

En 1967, Heinz Schilcher a finalement mis en place l’identification des pesticides par chromatographie en phase gazeuse. Ses directives strictes garantissaient la qualité supérieure de tous les produits Salus. Aujourd’hui, des appareils ultramodernes se chargent du contrôle de la qualité. Parmi tous les critères de qualité que Salus s’est imposés, beaucoup sont supérieurs aux exigences du législateur.

Fin 1962, Otto Greither a acheté l’usine de médicaments Floradix, à Wiesbaden. Celle-ci fabriquait, entre autres fortifiants liquides, le «Floradix Kräuterblutsaft Eisentonikum», un tonique de fer aux herbes. À l’époque, rien ne laissait présager que Floradix deviendrait le produit le plus vendu de Salus et qu’il serait distribué dans plus de 60 pays. Depuis les années 1970, Floradix Fer + vitamines est également distribué en Suisse.

Salus a été la première entreprise à trouver un moyen d’extraire le fer bivalent facilement assimilable d’une source végétale. Pour cela, on a nourri la levure Saccharomyces cerevisiae avec un composé de fer bivalent. Les composés de fer bivalent sont particulièrement précieux pour l’organisme, car ils sont très bien résorbés. 

30% du fer contenu dans la levure peut être utilisé par le corps. Salus a développé une nouvelle formule pour le Floradix Kräuterblutsaft Eisentonikum, à base de jus de fruits ferrugineux et de «levure de fer». Parallèlement, Salus a introduit une innovation technologique dans le domaine de l’embouteillage: le chauffage rapide à haute température, un procédé qui permet également de conserver le lait.

Salus a connu une forte croissance et les locaux de Munich sont vite devenus trop petits. En 1967, Otto Greither a acheté un terrain en contrebas de sa maison, dans le village idyllique de Bruckmühl. L’élément déterminant dans le choix du nouveau site était la possibilité de produire sa propre électricité grâce à l’énergie hydraulique.

En 1991, Salus a racheté son plus grand concurrent sur le marché des produits diététiques: l’entreprise Schoenenberger. «J’ai repris Schoenenberger uniquement pour qu’il ne soit pas vendu à un groupe», a déclaré Otto Greither. «Alors que je me rendais chez le notaire, j’ai demandé au fils du fondateur s’il ne voulait pas continuer lui-même à diriger l’entreprise.»

Le fondateur de l’entreprise Schoenenberger, le pharmacien suisse Walther Schoenenberger (1901-1982), s’était déjà intéressé aux sucs de plantes pendant ses études de pharmacie. Il était convaincu qu’une plante ne pouvait déployer pleinement ses effets curatifs que par l’interaction de ses différents composants, comme les substances végétales secondaires, les vitamines ou les oligo-éléments. Ces substances ne se trouvent en très forte concentration que dans la plante fraîche.

La cuisine de sa mère lui a servi de laboratoire d’expérimentation. Dans les années 1920, il y a testé la fabrication en douceur de sucs de plantes fraîchement pressés, sans alcool ni conservateurs. En 1927, il a commencé la première production à Stuttgart. Seulement un an plus tard, en 1928, il a transféré son siège de production pour des raisons de capacité dans la ville voisine de Magstadt, où l’entreprise se trouve encore aujourd’hui.

Otto Greither, le fils du fondateur, a dirigé Salus pendant plus de sept décennies. Il est toujours resté fidèle à son exigence de qualité, à son attachement à la nature et à ses collaboratrices et collaborateurs. Il a créé une entreprise de plus de 400 personnes qui fabrique environ 1000 produits différents. «Je n’ai jamais oublié que derrière le succès de Salus se trouvent des gens», souligne Otto Greither. «Les relations humaines ont toujours fait partie de ma philosophie de vie et d’entreprise.»

Au sein de la direction du groupe Salus, Otto Greither est épaulé depuis mi-2015 par un autre membre de la famille et son successeur, le Dr Florian Block. Cet économiste d’entreprise et avocat veut poursuivre la philosophie de l’entreprise: «Des innovations judicieuses, une action durable, un esprit d’entreprise social et le respect de l’environnement sont les pierres angulaires de notre réussite.»